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Guillemot de Troïl

Un pingouin qui ne manque pas d’air

Le guillemot de Troïl est doté d’un vol vif et puissant même si, sur terre, son attitude dressée et sa démarche dandinante rappellent les manchots de l’hémisphère sud qui sont, eux, incapables de voler. Eh oui, pingouin n’est pas manchot : le guillemot de Troïl évolue aussi bien dans les airs que dans la mer, où il excelle à la plongée.

Comment le reconnaître ?

Le guillemot de Troïl, est un alcidé, c’est à dire qu’il appartient à la famille des pingouins. C’est le plus grand des trois alcidés présents en France.

C’est le plus grand des trois alcidés présents en France. Vous le reconnaîtrez au sol à sa démarche caractéristique. En vol, il rase la surface de l’eau avec un battement d’ailes si rapide qu’il est difficile de les distinguer.

 

  • Tête et dessus du corps brun foncé, peuvent paraître noirs à distance. En hiver, les joues, la gorge et le menton deviennent blancs.
  • Ventre blanc
  • Long bec noir, fin et pointu
  • Longueur du corps de 38 à 41 cm

Il existe une forme dite « bridée » de l’espèce, dont les yeux sont cerclés de blanc en été.

Guillemot de Troïl - © Armel Deniau

Où vit-il ?

Il aime les endroits abrupts et les eaux dont la profondeur dépasse les 20 m. En période de reproduction, il se nourrit dans un périmètre de 20 km autour de son nid.

  • Côtes rocheuses escarpées, corniches pour se reproduire
  • Pleine mer en hiver au niveau du plateau continental

Comment vit-il ?

Le guillemot de Troïl vit en colonies très denses. En Bretagne, dernier bastion de l’espèce en France, dès la fin du mois d’octobre les premiers individus sont de retour sur leurs sites de reproduction au centimètre près! Ils y effectuent des séjours brefs, uniquement de jour, qui vont se prolonger progressivement ; ce n’est qu’à partir de la ponte qu’ils y passeront la nuit. Le guillemot de Troïl ne construit pas de nid, il défend un petit espace de roche nue qui constitue son territoire et où il pond un œuf unique en forme de poire. La fidélité au partenaire et au site de reproduction est très marquée. Les parents se relaient pour couver et nourrir le poussin après l’éclosion. Vers l’âge de trois semaines, les jeunes ne savent pas encore voler mais savent déjà nager, ils quitteront le nid en se jetant des falaises à la tombée de la nuit incités par l’appel des parents; c’est le mâle qui semble assurer seul leur éducation en mer et les nourrit pendant deux à trois mois avant qu’ils ne prennent leur indépendance au bout de 2 ou 3 mois. L’alimentation du guillemot de Troïl est essentiellement composée de poissons ; excellent plongeur, il est capable de descendre au-delà de 100 m. Les falaises bretonnes sont désertées à la mi-juillet.

Pourquoi faut-il le protéger ?

Le guillemot de Troïl compte parmi les oiseaux les plus abondants de l’hémisphère nord, mais la France ne comprend que quelques 280 couples nicheurs, tous basés en Bretagne. Des oiseaux sont répertoriés dans les espaces protégés de l’archipel des Sept-Îles, du cap Fréhel, des îlots du cap Sizun et de Camaret, mais la plupart se trouvent dans des zones ne bénéficiant pas de mesures réglementaires. Au regard des connaissances locales, les guillemots bretons sont quasi sédentaires, les reproducteurs ne quittent leur secteur habituel que quelques mois dans l’année. Ils sont donc particulièrement exposés à toute perturbation affectant leur zone de reproduction ou de nourrissage. Les immatures quand à eux semblent faire de plus grands déplacements.

L’espèce est considérée en danger en France, du fait du nombre très faible d’individus comparé aux effectifs européens. Ils sont confrontés à diverses difficultés :

  • Captures accidentelles par les filets maillants
  • Pollution par les hydrocarbures
  • Pénurie alimentaire (en poissons) due à l’exploitation des ressources ou au réchauffement climatique
  • Dérangement
  • Prédation par le grand corbeau et les corneilles noires

 

 

 

Quel comportement adopter ?

  • Il est préférable d’éviter le débarquement sur les îlots où nichent des guillemots de Troïl : l’accès à ces îlots est souvent réglementé.
  • L’escalade sur les falaises occupées par des guillemots de Troïl nicheurs peut entraver le succès de la reproduction : pratiquants d’escalade, attention à ne pas déranger les colonies. Vérifiez sur la carte que vous ne pratiquez pas dans une zone de nidification; depuis la mer, si vous voyez les oiseaux en vol autour des falaises, ne vous approchez pas trop près de celles-ci. Vous êtes à bonne distance si vous voyez les personnes en haut de la falaise.

Guillemot de Troïl en images

  • Guillemot de Troïl

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  • Guillemot de Troïl

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