Groupe d’espèces
- Petits échassiers - limicoles
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Barge à queue noire
La barge à queue noire fait partie du groupe des barges, les informations de cette page concernent l’ensemble des barges.
Vol sans escale
Avec la barge rousse, nous avons une championne de la migration longue distance : elle est capable de parcourir 11 500 km sans escale jusqu’en Océanie ! Elle constitue des réserves de graisse qui peuvent doubler son poids car, durant ce voyage, elle ne peut ni se poser sur l’océan, ni se nourrir. La barge à queue noire n’est pas en reste même si ses performances sont plus modestes : elle ne dépasse guère l’Équateur et choisit plutôt comme destination finale les Canaries, le Cap-Vert, le Tchad, les sources du Nil ou les bords du golfe Persique. Ces deux petits échassiers limicoles de la famille des scolapacidés passent sur nos littoraux manche-atlantique à l’aller et au retour.
Comment les reconnaître ?
La barge rousse est plus petite que la barge à queue noire mais elles sont toutes deux trapues, de taille moyenne. Leurs plumages, notamment l’hiver, sont très similaires, à dominante grise. En plumage nuptial, le roux fait son apparition. La queue de la barge à queue noire se dote d’une large bande noire tandis que le ventre de la barge rousse se teinte de blanc.
- Long bec fin
- Grandes pattes
- Petite tête
- Long cou
Où vivent-elles ?
Les barges privilégient les eaux salées aux marais d’eau douce, bien qu’elles ne soient pas exclusivement maritimes.
- Estuaires sablonneux
- Lagunes côtières
- Baies peu profondes
- Bancs de sable
Zoom sur la barge rousse
Les barges rousses utilisent leurs longs becs sensibles pour sonder la vase et capturer mollusques, vers et crustacés. On peut les voir avancer en groupe, souvent sur l’estran, marchant lentement dans les eaux peu profondes. À marée haute, elles regagnent un reposoir qui peut se situer à plusieurs kilomètres de leur zone d’alimentation. Lorsqu’elles délaissent la façade maritime, elles peuvent se nourrir dans la végétation rase où elles picorent des insectes à vue. On les retrouve en Normandie, Bretagne et Pays de la Loire à l’automne et à l’hiver. Certaines sont de passage vers des contrées plus sud, d’autres restent hiverner ici. Elles retournent entre mars et mai vers leurs aires de nidification arctiques de l’Eurasie et de l’Alaska, où elles construisent leurs nids sur des toundras dépourvues d’arbres.
Pourquoi faut-il les protéger ?
Pour les barges, le problème principal est la forte concentration des effectifs en hiver dans un nombre de lieux limités des côtes. Elles sont donc particulièrement sensibles à la dégradation de ces sites qui peut être liée :
- Au développement de l’industrie et du tourisme
- Aux cultures marines, notamment la conchyliculture
- Aux dérangements dus à la fréquentation humaine
- À l’altération de la qualité de l’eau
Etat écologique de la barge à queue noire selon l’Union internationale pour la conservation de la nature.
Quel comportement adopter ?
- En arrivant sur mon spot, je repère les oiseaux en même temps que j’analyse les conditions de pratiques et je m’organise pour ne pas les déranger.
- Si je repère des groupes d’oiseaux, je reste à bonne distance et j’essaie de ne pas m’en approcher. S’ils s’envolent, c’est que je suis trop proche… mais comme dans ma pratique je m’améliore de jour en jour.
- Si j’ai un chien, je le tiens en laisse pour éviter les envols inutiles.