Groupe d’espèces

  • Bernache et canard

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Bernache cravant

La bernache cravant fait partie du groupe des bernaches, les informations de cette page concernent l’ensemble des bernaches.

Un nom d’oiseau ?

Les bernaches tirent leurs noms des bernacles, car la croyance populaire raconte qu’elles éclosent de ce crustacé qui vit attaché aux rochers… une légende parfaite pour une oie souvent marine, taillée pour la nage. Les bernaches comprennent plusieurs espèces dont deux affectionnent particulièrement le littoral entre le bassin d’Arcachon et le Cotentin pour l’hivernage : la bernache cravant à ventre clair et la bernache cravant à ventre sombre. Comme toute oie qui se respecte, elles sont strictement phytophages et se nourrissent, en bord de mer, en broutant des plantes et des algues vertes et, en milieu terrestre, de l’herbe et des céréales.

Comment les reconnaître ?

Bernache cravant - © Jean-Yves Piel / LPO 17

De la famille des anatidés comme les canards, les bernaches sont un type d’oie sauvage. Elles présentent un corps massif, des pattes palmées adaptées à la nage et un bec plat. Le plumage des bernaches cravant est à dominante sombre, avec du blanc au niveau de la queue. Leur vol est battu et énergique, porté par des ailes assez courtes et étroites pour leur poids, et une forte musculature pectorale. Le cou est tendu en vol.

  • Petite tête
  • Long cou
  • Pattes palmées
  • Bec plat

Où vivent-elles ?

Les bernaches nichent en toundra arctique à proximité du littoral. Elles sont migratrices et pour l’hivernage dans nos régions, elles privilégient :

  • les estuaires
  • les lagunes côtières
  • les replats découverts à marée basse
  • les prés salés
  • les prairies
  • les milieux cultivés

Zoom sur les bernaches cravant

Grandes voyageuses, les bernaches cravant quittent leurs aires de reproduction arctiques entre août et septembre et migrent vers des zones plus tempérées. Le gros des effectifs arrive en France en octobre, Notamment en Bretagne, Normandie et Pays de la Loire. Au cours de l’hivernage, la cohésion familiale se maintient et les parents, généralement unis pour la vie, continuent d’accompagner leurs jeunes. Ainsi, le succès de la reproduction peut se mesurer aisément durant cette période par le décompte des juvéniles présents dans les groupes familiaux. La cellule familiale éclate peu avant le retour sur les lieux de reproduction au mois de mars. Pendant leur séjour, les bernaches cravant se nourrissent dans les estuaires mais aussi, de plus en plus, dans les champs cultivés où elles profitent des céréales d’hiver.

Bernache cravant - © Benjamin Guichard / Agence française pour la biodiversité

Pourquoi faut-il les protéger ?

Les sites d’hivernage des bernaches sont très concentrés dans l’espace et se limitent à quelques localisations. Elles sont donc principalement menacées par la régression de ces habitats et des ressources alimentaires qui y sont associées, due :  

  • Aux aménagements portuaires et touristiques
  • Au drainage ou abandon des marais littoraux
  • À l’élévation du niveau de la mer en lien avec les changements climatiques
  • À la conchyliculture
  • À la pollution des eaux du littoral

Elles souffrent également des dérangements générés par les activités récréatives :

  • Pêche à pied ou professionnelle
  • Randonneurs, kayakistes, véliplanchistes, kitesurfeurs, promeneurs avec chiens

Etat écologique de la bernache cravant selon l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Quel comportement adopter ?

  • En arrivant sur mon spot, je repère les oiseaux en même temps que j’analyse les conditions de pratiques et m’organise pour ne pas les déranger.
  • Si je repère des groupes d’oiseaux, je reste à bonne distance et j’essaie de ne pas m’en approcher. S’ils s’envolent, c’est que je suis trop proche… mais comme dans ma pratique, je m’améliore de jour en jour.
  • Si j’ai un chien, je le tiens en laisse pour éviter des envols inutiles.

Bernache cravant en images

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