Grand gravelot

Pour ce migrateur,  l’hiver se passe sur le pourtour méditerranéen et jusqu’en Afrique de l’ouest. Au printemps, une migration prénuptiale s’opère et des couples reproducteurs s’installent notamment en Normandie et en Bretagne, pour des parades en vol où le mâle se livre à des figures jusqu’à 10 m au-dessus du sol.

En vol, vous remarquerez une bande blanche caractéristique qui borde la partie supérieure des ailes et contraste avec leur couleur.

Le grand gravelot s’accommode de tout profil de paysage où les végétaux ne dominent pas en hauteur et ne recouvrent pas trop le sol :

• Estrans sableux
• Plages de galets
• Dunes

À partir de mars, après la parade nuptiale et l’accouplement, les couples de grands gravelots creusent une cuvette servant de nid à même le sol. Les deux parents couvent en alternance 3 ou 4 œufs. Ils se nourrissent de petits crustacés, de mollusques et d’insectes variés. La technique de chasse est essentiellement visuelle : déplacements rapides puis arrêts nets pour localiser les proies. Le tremblement de patte est utilisé sur les sols vaseux : des pressions alternées des deux membres provoquent le déplacement des vers et les rendent repérables. Les grands gravelots regagnent leurs sites d’hivernage en octobre.

Des toundras sibériennes aux rivages d’Europe, le grand gravelot bénéficie d’un statut jugé favorable mais, en France, il est considéré comme vulnérable car les effectifs sont modestes : environ 130 couples sur le
littoral de la manche et de la Bretagne, limite sud de son aire de nidification. Un déclin de la population a été mis en évidence notamment dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, explicable par un certain nombre de facteurs :

• Dérangements de toute nature liés aux activités littorales humaines
• Pratiques balnéaires et sportives
• Urbanisation
• Nettoyage des plages
• Prédation par les goélands