Milieux de nidification
- Falaise
- îles
Groupe d’espèces
- Alcidés
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Macareux moine
À tire d’ailes… ou de nageoires ?
Seule espèce de macareux de l’Atlantique, le macareux moine, hors période de reproduction, passe son temps en haute mer, loin des côtes. Il est pourtant peu doué pour le vol avec ses ailes qui paraissent anormalement petites par rapport à la taille de son corps. Pour maintenir son altitude, il doit réaliser de trois à quatre cents battements par minute. Les atterrissages et décollages se font souvent en catastrophe… En revanche, il excelle à la nage.
Comment le reconnaître ?
Le macareux moine est un petit alcidé, c’est à dire qu’il appartient à la famille des pingouins même si, avec son bec massif, il ressemble à un perroquet des mers…
Vous le reconnaîtrez à ce bec et à l’allure typique de ses déplacements aériens : à partir de 50 ou 100 m, vous remarquerez son vol rapide, son allure ramassée avec la tête et le corps qui ne font qu’un. Sur l’eau, vous l’apercevrez à une distance d’environ 20 m.
- Gros bec triangulaire multicolore
- Grosse tête avec un collier et une calotte noirs
- Corps blanc rondelet
- Dos noir
- Courtes ailes noires
- Pattes rouge orangé
- Longueur du corps de 26 à 29 cm
Le bec est formé de couches cornées successives. L’été, en période nuptiale, la pointe est rouge orangé, avec une base bleu foncé entourée de jaune. L’hiver, les plaques cornées ornementales tombent et le bec est plus petit et plus sombre.
Vous le reconnaîtrez à son bec et à l’allure typique de ses déplacements aériens : à partir de 50 ou 100 m, vous remarquerez son vol rapide, son allure ramassée avec la tête et le corps qui ne font qu’un. Sur l’eau, vous l’apercevrez à une distance d’environ 20 m.
Où vit-il ?
Il vit en pleine mer, seule la période de reproduction l’oblige à rejoindre la terre ferme. Il choisit alors :
- Les côtes rocheuses insulaires ou continentales
- Les sommets des petites falaises
- Les pentes douces à végétation basse et sol meuble
- Les zones d’éboulis présentant une érosion sous les blocs
Comment vit-il ?
Le macareux moine niche au printemps en grandes colonies, dans un terrier qu’il creuse lui-même avec son bec et ses pattes. Il arrive aussi qu’il investisse une crevasse ou un terrier de lapin. Son nid, garni de plumes, de brindilles et d’herbe, reçoit un seul œuf couvé à tour de rôle par le mâle et la femelle. Le macareux moine pêche en se propulsant sous l’eau grâce à ses ailes et se nourrit essentiellement de capelans, de harengs, de sprats et de lançons. Afin d’approvisionner son poussin, il capture plusieurs petits poissons qu’il coince dans son bec pour les transporter. Les colonies se dispersent en hiver et vivent en haute mer.
Pourquoi faut-il le protéger ?
Le macareux moine se trouve dans la zone nord–atlantique européenne, mais aussi en Russie, au Groenland, au Canada et aux Etats-Unis. Les colonies françaises se limitent à trois sites de nidification en Bretagne : îlots d’Ouessant, baie de Morlaix, archipel des Sept-Îles.
Longtemps chassé pour son bec qui constituait un vrai trophée, on assiste à une régression drastique du macareux moine en France qui peut être due à :
- La marginalité des colonies en Bretagne par rapport à l’aire de distribution en Europe située plus au nord.
- La réduction des ressources alimentaires liée à la surpêche : en cas de pénurie, les adultes favorisent leur survie au détriment des poussins
- Les captures accidentelles par les filets maillants
- Les tempêtes liées au réchauffement climatique, notamment dans le golfe de Gascogne où les oiseaux passent l’hiver en mer
- Le dégazage sauvage durant les tempêtes où les pétroliers profitent de la mer agitée pour agir discrètement
Quel comportement adopter ?
Une colonie prédatée ou dérangée peut voir sa productivité réduite de 75%.
- Il vaut mieux s’abstenir de débarquer sur les îlots où nichent des macareux moines : ces îles sont souvent réglementées ou difficiles d’accès.
- En mer, les macareux moines pêchent pour leurs petits et se regroupent parfois en radeaux de plusieurs individus. Observez-les à distance.