Mouette rieuse
Un sens de l’adaptation hors pair !
Bien qu’elle doive son nom à son cri rauque qui alterne de longs glapissements avec des sortes de jappements courts et répétés, ce n’est pas la seule particularité de la mouette rieuse. Cette diva bruyante est aussi la reine de l’adaptation rapide à toute une variété de ressources alimentaires. On l’imagine oiseau de mer mais sa quête des meilleurs sites de nourriture la mène bien souvent vers l’intérieur et les eaux dormantes. Elle ne rechigne pas non plus à vivre des déchets de l’homme ou même à quémander aux fenêtres des villes… Une habitude qui sied bien à son caractère peu farouche, voire hyper sociable.
Comment la reconnaître ?
Grâce à son cri, vous pourrez fort bien l’identifier avant même de la voir… Sinon :
- Tête et corps blancs, capuchon brun noir sur la tête en période nuptiale
- Ailes grises, pointes noires
- Bec fin, rouge sombre
- Pattes palmées rouge sombre qui permettent la nage
- Longueur du corps de 33 à 39 cm
Son vol est souple, rapide et actif, elle peut planer et glisser. Lorsque ses ailes sont déployées, on remarque un long triangle blanc sur leurs bords antérieurs. Les juvéniles ont un plumage similaire à celui de l’adulte, parsemé de marques brunes.
Où vit-elle ?
La mouette rieuse habite dans une grande diversité de zones humides douces et saumâtres.
- Estuaires
- Lagunes côtières
- Replats découverts à marée basse
- Grandes criques et baies peu profondes
- Rivières, fleuves
- Étangs, lacs
Comment vit-elle ?
La mouette rieuse est une espèce migratrice qu’on observe en manche-atlantique principalement lors des périodes de flux et d’hivernage. Très grégaire, elle se nourrit et dort en grands groupes. En hiver, on peut voir fréquemment plusieurs centaines d’individus se reposer sur certaines plages. Omnivore et opportuniste, elle collecte vers et insectes sur l’estran aussi bien que dans le sillage des labours. Elle exploite aussi les décharges ou suit les bateaux de pêche.
Pourquoi faut-il la protéger ?
Après une récession drastique de ses effectifs au début du XXe siècle, la mouette rieuse a connu une explosion démographique à partir de 1950. Une baisse sensible s’amorce cependant, potentiellement due à :
- Dégradation des ressources alimentaires liées en partie à l’intensification des activités agricoles et à la fermeture des décharges à ciel ouvert
- Développement de la prédation et des dérangements
- Destruction administrative de colonies pour la protection de sites aéroportuaires ou piscicoles
Quel comportement adopter ?
Lorsqu’on l’observe sur l’estran en hiver, la mouette rieuse est généralement en train de se reposer ou de se nourrir afin de compenser ses longs déplacements migratoires. Éviter de la faire s’envoler en s’approchant trop près, c’est lui permettre d’économiser ses forces pour optimiser ses chances de rejoindre son site de reproduction sans entraves !
- En arrivant sur mon spot, je repère les oiseaux en même temps que j’analyse les conditions de pratiques et m’organise pour ne pas les déranger.
- Si je repère des groupes d’oiseaux, je reste à bonne distance et j’essaie de ne pas m’en approcher. S’ils s’envolent c’est que je suis trop proche… mais comme dans ma pratique je m’améliore de jour en jour…
- Si j’ai un chien, je le tiens en laisse pour éviter des envols inutiles.