Groupe d’espèces

  • Petits échassiers - limicoles

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Tournepierre à collier

Le petit échassier méthodique

Le tournepierre à collier tire son nom de sa technique de recherche de nourriture : grâce à son bec de forme conique, court et pointu, il retourne les pierres pour attraper les animaux qui se trouvent dessous, un peu comme le merle de nos jardins retourne les feuilles. Il porte aussi, évidemment, un collier : une bande noire qui entoure le cou et remonte sur la nuque.

Comment le reconnaître ?

Trapu et court sur patte, le tournepierre à collier arbore au printemps un plumage différencié en fonction du sexe. Chez le mâle, la livrée est très colorée, tandis que chez la femelle, le brun sombre domine. En automne et en hiver, le plumage des deux sexes est terne.

Tournepierre à collier © Mickaël Buanic / Agence française pour la biodiversité

Tournepierre à collier - © Benjamin Guichard / AFB
  • Ventre blanc
  • Plastron noir
  • Tête et cou noirs et blancs
  • Ailes et queue bigarrées de noir, blanc et marron roux
  • Bec court noir
  • Pattes rouge orangé
  • Longueur du corps de 22 à 24 cm

Où vit-il ?

Le tournepierre à collier est un oiseau des rivages

  • Îlots rocheux
  • Falaises
  • Lagunes côtières
  • Replats découverts à marée basse
  • Grandes criques et baie peu profondes
  • Estuaires
  • Digues et jetées

Comment vit-il ?

Grand migrateur, le tournepierre à collier se reproduit sur les terres arctiques et hiverne entre l’Europe et l’Afrique tropicale. Une partie de la population s’installe en France, majoritairement sur les côtes de Bretagne, même si certains individus se retrouvent parfois à l’intérieur, au bord des lacs et des rivières. Les premiers flux migratoires peuvent s’observer dans nos régions dès la fin du mois de juillet. Sur ses sites de nidifications nordiques, le tournepierre à collier constitue de vastes groupes, souvent installés sur un îlot rocheux. Dans une simple cuvette, il produit de trois à cinq œufs entre la mi-mai et la fin juin. Omnivore, il se nourrit d’insectes, de mollusques, de crustacés, de baies, de graines et d’algues, ainsi que d’une grande variété de déchets qu’il trouve dans les laisses de mer.

Pourquoi faut-il le protéger ?

Les effectifs du tournepierre à collier sont croissants en Bretagne et la population est stable au niveau européen. Les principales menaces qu’il rencontre sont liées au dérangement.

  • Urbanisation des côtes
  • Pêche à pied touristique ou professionnelle
  • Promeneurs, divagation de chiens
  • Activités sportives de rivage, char à voile

Quel comportement adopter ?

Lorsqu’on l’observe sur l’estran en hiver, le tournepierre à collier est généralement en train de se reposer ou de se nourrir afin de compenser ses longs déplacements migratoires. Éviter de le faire s’envoler en s’approchant trop près, c’est lui permettre d’économiser ses forces pour optimiser ses chances de rejoindre son site de reproduction sans entraves !

  • En arrivant sur mon spot, je repère les oiseaux en même temps que j’analyse les conditions de pratiques et m’organise pour ne pas les déranger.
  • Si je repère des groupes d’oiseaux, je reste à bonne distance et j’essaie de ne pas m’en approcher. S’ils s’envolent c’est que je suis trop proche… mais comme dans ma pratique je m’améliore de jour en jour…
  • Si j’ai un chien, je le tiens en laisse pour éviter des envols inutiles.

Tournepierre à collier en images